Le canal de Panama est l’un des projets d’ingénierie les plus difficiles jamais entrepris ! Un trait d’union de 77km de longueur entre deux océans qui a bouleversé la carte du monde à tout jamais. En reliant l’océan Atlantique à l’océan Pacifique, son influence sur le commerce maritime a été considérable puisque les navires n’ont plus besoin de faire route par le cap Horn pour contourner l’Amérique du Sud…
28 décembre 2018. Arrivée à Colon
Les vagues s’écrasent avec violence contre la digue qui protège la gigantesque baie du port de Colon. De nombreux cargos circulent tandis que d’autres attendent au mouillage. Nous jetons l’ancre devant l’entrée de la Marina de Shelter Bay où nous avons rendez-vous demain matin pour l’inspection et les mesures du bateau avant la traversée du canal. Le soleil se couche et dans une ambiance particulière, nous admirons le spectacle des cargos juste à côté de nous. Ce n’est pas tous les jours que nous avons des voisins aussi colossaux !
29 décembre 2018. L’inspecteur visite notre p’tit bateau, il manque la clim !
Un bateau pilote dépose l’employé du canal à bord de notre bateau. Aujourd’hui, il y a beaucoup de vent. Le gars, qui n’aime pas le vent, préfère remplir ses formulaires à l’intérieur. Pas de problème. Il se retrouve donc dans notre petit espace, assis sur notre canapé avec sa paperasse sur les genoux parce que nous n’avons pas de table. Bref, je vous laisse imaginer comme c’est « riquiqui » chez nous et le type, lui, n’est pas de petite carrure ! Il faut dire que les panaméens ont subi une forte influence américaine, les fastfoods sont à la mode et la majorité des gens sont en surpoids. Vêtu de son jeans, pull, gilet et grosses godasses militaires, sa tenue n’est pas adaptée pour supporter les 32 degrés de température moyenne à bord. Il transpire à grosses gouttes, demande à enclencher le mini ventilateur qui ne renvoie qu’un ridicule souffle d’air chaud. Ouvrir les fenêtres ? Oui, mais elles sont déjà ouvertes ! Le pauvre, j’ai bien cru qu’il allait faire un malaise. La notion de confort est très relative sur notre p’tit bateau… Il fait meilleur dehors je vous assure ! Le gars finit donc par s’installer dans le cockpit. Nous veillons à ce que ses papiers ne s’envolent pas. Commence alors les mesures du bateau puis le questionnaire. Un réservoir à eaux noires ? Nous n’en avons pas et fort heureusement, il ne s’attarde pas trop sur les questions et il est plutôt cool. Il souligne que le plus important est d’avoir des WC fonctionnels et propres au cas où le pilote (le mec qui va passer la journée avec nous et orchestrer les manœuvres) devrait aller faire une séance… Notre cabine toilette est conçue pour les nains ou les contorsionnistes. D’ailleurs, heureusement qu’un des deux pilotes que nous avons eu à bord durant les deux jours n’a pas testé nos WC, car il serait probablement resté coincé… Deuxième question piège : la corne de brume qui fonctionne au gaz. C’est obligatoire parait-il. Réponse : « Nous avons une énorme corne de brume à l’ancienne qui fonctionne extrêmement bien, vous voulez qu’on vous fasse une démonstration ? ». Figurez-vous qu’il n’a même pas voulu entendre le son de notre superbe objet antique, dommage… Ainsi, nous avons évité d’en acheter une à gaz, exprès pour le passage du canal. Autre point sur lequel il insiste : offrir de l’eau minérale au pilote ainsi qu’un repas chaud et non végétarien s’il vous plait !
Pour le passage des écluses, nous avons plusieurs options à choix : tout seul au centre de l’écluse, à couple avec d’autres voiliers, contre le mur (fortement déconseillé) ou amarré à un remorqueur. Nous choisissons l’option seul ou à couple avec d’autres voiliers.
Le luxe de Shelter Bay marina
Nous rejoignons la marina de Shelter Bay où nous allons attendre la date de notre passage. Un luxe qui nous coûte environ 30 dollars par jour. Nous profitons du bonheur de prendre une vraie douche parce que ça fait bien longtemps et qu’il va falloir attendre une éternité avant de pouvoir en bénéficier à nouveau ! Il y a une piscine où tout le monde fait trempette le soir pour se rincer. On a fait un rapide plouf juste histoire de dire qu’on y est allé. On est ressorti aussitôt car le cours d’aquagym nous a invité à se joindre à eux, bien trop flémard, on a préféré se la couler douce sur les transats.
La marina est située dans un cadre idyllique, en pleine nature, isolé de la ville. La forêt tropicale est juste à quelques pas et pendant que Tom profite d’être au port pour faire toutes sortes de travaux, je pars en excursion observer les singes et les paresseux. Je me sens tel Indiana Jones dans les ruines où la nature a repris ses droits.
Pas loin de notre bateau, j’ai cherché à voir George, le crocodile, mais parait qu’il est devenu si gros qu’ils ont dû l’éliminer, ça fait tâche un gros crocodile dans une Marina quand même !
Chaque jour, un bus gratuit emmène les navigateurs en ville de Colon pour faire les achats, c’était l’occasion de profiter de remplir nos coffres à provisions en vue de la traversée du Pacifique…
Coût du passage du canal de Panama
31 décembre, avant que se termine l’année 2018, histoire de plomber un peu notre budget, nous nous rendons à la City Bank à Colon pour payer le transit du canal. Cela nous coûte 984 dollars avec une caution de 891 dollars (pour un bateau de moins de 50 pieds), ce qui fait au total la coquette somme de 1875 dollars. Nous passons ensuite un coup de fil pour fixer la date de la traversée au 5 janvier.
Les « handliners »
Nous avons quelques jours pour trouver des « handliners » car il faut obligatoirement une personne à chacune des quatre amarres. Nous demandons à notre ami Alli de se joindre à nous et il s’est occupé de trouver deux autres personnes. Laura et Liza sont toutes deux colombiennes et guides touristiques au Panama. Liza a déjà été « handliner » pour une douzaine de passage du canal. Quand à Laura, elle, n’a jamais mis les pieds sur un voilier… Alli a vécu plus de 50 expériences de traversée du canal ! C’est un sacré personnage et son histoire de vie est passionnante ! Grâce à sa barbe légendaire, il a pu jouer dans le fameux film « The Life of Bryan » et dernièrement, dans un film sur l’histoire du canal de Panama. Il vit depuis les années 70 sur des petits voiliers, Tom dit toujours que c’est le « Rolling Stone » des navigateurs ! Et devinez qui est son fils ? C’est le fameux Éric Bauhaus qui a réalisé les cartes nautiques au Panama…
Nous avons les « handliners », reste à organiser les amarres et les pneus nécessaires pour le passage du canal. Un coup de fil à Rick et le tout sera livrés directement à bord de notre bateau à Shelter Bay.
5 janvier 2019. Départ pour le passage du canal de Panama
Je m’active toute la matinée dans la cuisine pour préparer les repas à l’avance pour six personnes ! Un casse-tête car c’est la première fois que l’on sera autant de personnes à bord de notre bateau ! Sandwichs, poulet curry, cake à la banane, sauce bolonaise. Ouf ! Tout est prêt et stocké dans de la glace car nous n’avons pas de frigo.
Nos équipiers nous ont rejoint et nous nous rendons au mouillage où un bateau dépose notre pilote. C’est lui qui dirigera les opérations pour le premier jour. Il se prénomme Victor et il est super cool ! Il est 14h et nous filons jusqu’aux premières trois écluses de Gatún. 5 nœuds est la vitesse minimum requise. Le moteur tourne à fond les gaz, le départ est un peu stressant car il faut arriver à temps aux premières écluses, sans quoi nous risquons d’être éliminés de la course et de perdre pas mal d’argent.
Nous retrouvons notre copain Pascal sur son catamaran et des sympathiques québécois sur un monocoque. Les deux monocoques se mettent à couple du catamaran et nous avançons vers les premières écluses de Gatún. En choisissant de passer en attelage avec d’autres bateaux, l’avantage, c’est qu’il nous faudra que deux « handliners ». Tom reste à la barre mais c’est le catamaran qui doit gérer au moteur et nous tirer dans l’écluse.
Le canal de Panama, âgé de plus de 100 ans, est long de 77 km. Il consiste en deux lacs artificiels, plusieurs canaux améliorés et artificiels, et trois ensembles d’écluses. Un autre lac artificiel agit comme réservoir supplémentaire. Le lac Gatún fournit en eau les écluses qui se remplissent par gravitation. Chaque éclusage engendre une perte en eau douce qui se déverse dans l’Océan. Ce système « à eau perdue » implique la consommation de 2 millions de mètres cubes d’eau pour le passage d’un cargo d’Océan à Océan. Pour se faire une image, cela correspond au contenu de 80 piscines olympiques !
Nous allons passer 3 écluses successives qui vont nous élever jusqu’à 26 mètres au-dessus du niveau de la mer. Les écluses sont larges de 33,53 m et comportent une longueur utilisable de 304,8 mètres. Ces dimensions déterminent la taille maximum des navires, le « Panamax ». Toutes les écluses du canal vont par paire : deux séries parallèles d’écluses permettent le passage des navires simultanément dans les deux directions. Les mules, de petites locomotives situées sur les murs des écluses, ont pour rôle de maintenir les navires centrés dans la chambre. Mais les petits bateaux comme nous sont amarrés par des amarres tenues à la main.
L’attelage des trois bateaux doit rester bien au centre du bassin. Un employé nous lance un filin avec une « touline », une sorte de balle de ficelle au bout de laquelle devra être fixée la grosse amarre qui nous retiendra dans l’axe du canal. L’employé du canal récupère la boucle de l’amarre et la fixe sur une des bites situées sur le quai qui nous surplombe. Les deux « handliners » maintiennent l’amarre bien tendue et les trois voiliers sont maintenu au centre du canal.
Un cargo est devant nous. La porte se referme : Adieu Atlantique ! Une page se tourne et l’émotions me gagne. L’eau monte très rapidement, les tourbillons sont impressionnant !
La journée se termine bientôt, nous sommes sur le lac Gatùn. Juste avant de nous quitter, Victor se régale avec mon poulet au curry.
Nous nous amarrons à une grosse bouée, à côté d’un grand catamaran avec une bande de cons à bord. Dommage, nous aurions préféré des voisins plus sympas pour faire la fête.
Le réveil sonne à 5h30, les singes hurleurs font du bruit ce matin ! L’ambiance est magique ! Victor nous avait dit d’être prêt dès 6h30, et bien le pilote n’est venu qu’à 9h30. Nous aurions pu nous baigner dans le lac, mais nous étions trop raisonnables, parait qu’il y a des crocodiles ! Freddy notre pilote pour la deuxième journée est à bord et nous naviguons sur le lac Gatún. La nature est éblouissante ! Le canal de Panama traverse une région magnifique en plein cœur de la jungle ! Les cargos que l’on croise sont gigantesques !
Depuis 2016, de nouveaux jeux d’écluses ont été inaugurés après neuf ans de chantier pharaonique. Le but de cette nouvelle voie est de pouvoir accueillir des navires de taille supérieure. Le nouveau gabarit des écluses, nommé « Neopanamax », est de 427m X 55 m. Avant, les cargos passaient avec 4000 conteneurs, aujourd’hui, les cargos passent avec plus de 14000 conteneurs !
Nous traversons le lac artificiel Gatún sur une distance de 25 milles nautiques et atteignons les écluses du côté Pacifique : Pedro Miguel (1 écluse) et Miraflores (2 écluses). Nous allons redescendre de 26 mètres au total. Un cargo est derrière nous. Miraflores, dans la première écluse, une foule de touristes nous observent et notre famille et amis nous suivent en live sur la webcam.
Puis vient la dernière écluse, les portes s’ouvrent sur le Pacifique et l’émotion est grande : Le Pacifique !!! Un nouvel océan s’ouvre à nous. C’est alors que nous réalisons qu’il est n’est désormais plus possible de faire demi-tour, si Vagabond veut rentrer en Europe, il va falloir boucler la boucle ! Le voyage sera long jusqu’à ce qu’on retrouve l’océan Atlantique à nouveau…
Un peu d’histoire
Dès les premiers temps de la découverte de l’Amérique, les colons ont pris conscience de l’intérêt d’ouvrir un passage entre les deux océans. Mais ce n’est qu’en 1880 que débute la première tentative de construction sous l’impulsion française de Ferdinand de Lesseps, auréolé du succès du canal de Suez. Il défend la création d’une route au niveau de la mer plutôt qu’un canal à écluses (comme à Suez). Mais la construction est parsemée de problèmes : les glissements de terrain, les pluies abondantes, le climat tropical, la difficulté à domestiquer le fleuve Rio Chagres… A leur calvaire viennent s’ajouter la malaria et la fièvre jaune conduisant à une véritable hécatombe ! Des milliers de tombes sont creusées !
Un certain Gustave Eiffel imagine pour le canal un projet à dix écluses permettant une meilleure adaptation au relief de la région. Mais, face à une nature intransigeante, les travaux ont pris un retard considérable entraînant la faillite de la société en 1889.
En 1904, Les américains reprennent les travaux. Confrontés aux mêmes difficultés géologiques que les Français, les Américains maintiennent l’idée du projet à niveaux mais avec seulement 3 ensembles d’écluses au lieu de dix. Il est donc proposé de condamner le Rio Chagres en édifiant un barrage près de son embouchure vers l’océan et d’inonder une partie du pays pour former ce qui deviendra le lac artificiel le plus grand au monde à sa création, le lac Gatún.
Pour éviter que ne se reproduise le scénario français, les Américains prennent des mesures sanitaires importantes et vaccinent l’ensemble des travailleurs contre la fièvre jaune.
En 1914, le premier navire emprunte le canal qui sera considéré comme la septième merveille du monde moderne.
Le canal resta sous administration américaine jusqu’au 31 Décembre 1999, date à laquelle il est revenu de plein droit au Panama. En théorie, les navires américains ont tout de même gardé la priorité de passage…
Tout ce qui concerne le canal prend des dimensions pharaoniques ! Voici quelques chiffres :
77 km : la longueur du canal
8-10h : le temps de traversée pour un cargo
9500 km pour relier New York à San Francisco en empruntant le canal de Panama. En passant par le Cap Horn, il fallait en parcourir 24 500.
40 bateaux par jour, 14.000 par an
280 millions de tonnes de marchandises par année
5% du commerce mondial emprunte le canal mais avec l’agrandissement du canal, ils espèrent atteindre 30% d’ici 2020
366x49m : dimensions des plus gros porte-conteneurs (les neopanamax ou new panamax)
358 000 $ : Prix le plus élevé payé pour le passage du canal
54 000 $ : Taxe moyenne pour le passage du canal
27 500 : c’est le nombre approximatif d’ouvriers morts durant la construction du canal de 1881 à 1914.
Sources : wikipédia, www.panama-voyage.com
La vidéo sur Youtube en cliquant sur ce lien: https://youtu.be/_P5JNEP64iY
Quelques infos pour les navigateurs qui préparent le passage du canal.
(Infos datant de janvier 2019)
Sur le site des autorités du Canal de Panama www.pancanal.com vous trouverez beaucoup d’infos et notamment les formulaires à télécharger.
Avec ou sans agent ?
Pour organiser le passage du canal, certains navigateurs prennent un agent. L’avantage : c’est de ne pas avoir à se déplacer jusqu’à la banque à Colon, de ne pas devoir payer en liquide et qu’il n’y a pas de caution à verser. Mais cela à un prix : Un agent officiel coûte 350 dollars. Est-ce qu’un agent peut faire accélérer la procédure et la date du passage du canal ? Pas forcément, il arrive que même avec un agent, la date du passage du canal soit repoussée au dernier moment. Nous avons choisi de ne pas prendre d’agent et franchement, les démarches via Internet et en anglais, n’étaient pas compliquées. Du moment où nous avons démarrer la procédure jusqu’au passage du canal, une semaine seulement s’est écoulée.
Colon est connue pour son taux de criminalité élevé et cela peut faire peur, mais la City Bank se trouve dans un quartier qui ne nous a pas paru dangereux. Il n’y a aucun souci à retirer l’argent au bancomat sécurisé dans la banque qui se trouve seulement à quelques pas plus loin. Nos cartes bancaires ont des limites journalières, nous avions donc retiré l’argent en plusieurs fois au bancomat de Portobelo et Sabanitas avant de nous rendre à Colon.
Si vous ne voulez pas faire vous-même les démarches administratives et que vous préférez prendre un agent, Eric Galvez nous a été recommandé par plusieurs navigateurs.
Combien coûte le passage du canal ?
984 $ pour un bateau jusqu’à 50 pieds.
Avec la caution de 891$, on paye 1875 $ en liquide à la City Bank de Colon. On récupère la caution deux semaines après le passage du canal.
On ajoute le coût de la location des amarres et des pneus (loué chez Rick ou Stanley à Shelter Bay Marina) pour 100$.
Il est de coutume d’offrir les frais de transport, la nourriture et bien sûr le logement aux handliners. Certains font appel à des handliners professionnels : c’est 100 $ le transit + les frais de déplacement + nourris logé.
CANAL DE PANAMA MODE D’EMPLOI
1. Télécharger et remplir le formulaire 4405-i sur le site des autorités du canal www.pancanal.com et l’envoyer par email à l’adresse suivante : OPTC-ARA@pancanal.com
2. Un jour plus tard, on reçoit un mail comme quoi ils ont bien reçu notre formulaire et un numéro de téléphone qu’il faut appeler pour prendre rdv pour les mesures du bateau.
3. Idéalement, on se déplace le jour avant dans le Flat qui se trouve juste avant l’entrée de la marina de Shelter Bay, délimité par des bouées jaunes (attention : les anciens flats n’existent plus !). Le rdv dure moins d’une heure.
4. L’inspecteur nous donne un numéro d’identification et des formulaires, on se rend ensuite à la City Bank (proche de Cristobal dock, à 400 mètres du terminal de bus) pour faire le paiement en liquide.
5. Dès le paiement effectué, le même jour à partir de 18h, on appelle le « scheduled » pour avoir la date du passage (que l’on a pu choisir). La haute saison commence en février et se termine en avril et peut-être qu’à ce moment-là, il y a certainement davantage de temps d’attente ?
6. Organiser les 4 handliners obligatoires, si vous n’avez trouvé personne, vous pouvez chercher sur le site www.panlinehandler.com ou sur le groupe facebook panama cruisers ou Puerto Lindo open forum. Et déposer une annonce sur le tableau noir à Shelter Bay marina. Il est préférable d’avoir au moins deux personnes qui apprennent vite et qui sauront se débrouiller avec les amarres. Certains prennent des handliners professionnels.
7. Organiser les amarres et les parbattages. Coût : 100 $. Rick nous a livré le matériel à Shelter Bay marina et est venu le rechercher au mouillage las brisas à Panama City. Rick WhatsApp : 507 64 27 30 44 ou 507 65 73 36 13. ricklinehandlers@hotmail.com
8. Appeler un jour avant la date pour confirmation, ils nous disent l’heure exacte où il faut être au mouillage (même endroit que lors de l’inspection).