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Départ pour la traversée du Pacifique


Ça y est ! Enfin ! Nous sommes prêts à larguer les amarres demain matin ! Panama n’a pas voulu nous laisser partir… Il était prévu de ne passer qu’une petite semaine dans la marina de Vista Mar, sauf que nous avons eu quelques surprises avant le départ qu’il valait mieux avoir sur terre plutôt qu’en mer ! Ouf !

Première surprise :

Une microfissure dans le tuyau d’échappement laissait s'infiltrer de l’eau dans le coffre du cockpit. Rien de très grave, mais sur un bateau en acier, l’eau salée qui stagne, on n’aime pas… L’eau gouttait par la fissure à chaque fois que l’on faisait du moteur et le coffre se serait probablement rempli pendant la traversée, pas génial… Un peu d’époxy et l’affaire était réglée. Sauf qu'en pratique, tout prend toujours plus de temps que prévu...

le pot d'échappement

Deuxième surprise :

La pompe à eau douce, autrement dit l’accès à nos réservoirs d’eau, nous a abandonné (après à peine deux ans de bons et loyaux services). « Kaputt » ! Fini ! Terminé ! Tom a dû aller jusqu’à Panama City (4h aller-retour en bus) pour dénicher une nouvelle pompe. Après avoir couru dans 8 magasins et même visité deux épaves au mouillage de Las Brisas, il a trouvé une pompe pour bricoler un nouveau robinet.

moins jolie que l'ancienne mais fonctionnelle

Troisième surprise :

Nous n’étions pas encore au bout de nos peines, voilà que le réservoir souple d’eau douce (qui lui aussi n’a même pas deux ans !) s’est mis à fuir par un trou et s’est vidé dans les fonds de cale (où toutes nos réserves de bières, de rhum et d’huile sont stockées). Pour accéder au réservoir situé sous le matelas, il a d’abord fallu sortir tout ce qu’on avait déjà stocké dans la cabine... Je ne vous dit pas le bordel ! Puis, enlever tout ce qu’il y avait dans les fond de cales et tout sécher… Bref, nous avons remplacé le réservoir flexible de 50 litres par deux bidons de 25 litres. Nous avons heureusement encore un autre réservoir de 70 litres en inox. En plus des 130 litres en bidons et 140 litres en bouteilles (35 gallons), cela nous fait un total de 340 litres. Nous regrettons n’avoir pas pu nous faire livrer le petit dessalinateur manuel que l’on avait trouvé pour pas cher…

vider les fonds de cale

Finalement, même si ces problèmes de dernière minute nous ont mis les nerfs à rude épreuve, la chance, c’est qu’il valait mieux que tout cela nous arrive ici dans le port plutôt qu’en haute mer ! Vous imaginez le cauchemar ?! S’il y a une chose vitale lors d’une aussi grande traversée, ce sont les réserves d’eau !

Pendant que Tom s’occupait du bateau et des problèmes, de mon côté, j’ai fait plusieurs allers-retours dans les supermarchés situés à environ 11km en taxi. Brouettes après brouettes, le bateau s’est retrouvé chargé comme jamais ! Et quel challenge de trouver l’espace pour caser toute ces réserves ! On a quand même trouvé un peu de place pour une dizaine de bouteilles de rhum !

L’ambiance est chouette dans la marina. Nous avons rencontré un sympathique couple norvégien sur un tout petit bateau de 8.5 mètres. Quel plaisir de voir des jeunes sur des petits bateaux ! En plus, elle est courageuse Christina car elle a rejoint son petit ami Axel ici au Panama et s’apprête à traverser le plus grand des océans sur ce tout petit bateau alors qu’elle n’a jamais navigué auparavant ! Chapeau ! Respect ! Nous espérions larguer les amarres ensembles, cela aurait été tellement cool, sauf qu’ils ont le même souci que nous avec leur réservoir d’eau et en plus, elle a attrapé un méchant parasite qui l’a cloué au lit pour plusieurs jours… Encore des problèmes qu’il vaut mieux avoir à terre plutôt qu’en mer !

Dans la marina, il y a les américains qui sont là depuis un bout de temps, ils aiment organiser des activités, des balades, le ramassage des déchets sur la plage, des soirées barbecue, des matinées yoga, etc… Et il y a tout ceux qui se préparent à continuer vers l’ouest comme nous. Nous échangeons les infos météo, nos soucis et nos galères… Il y a le couple américain qui stress car la belle-mère est certaine qu’ils vont mourir en mer et donc, ils doivent à tout prix donner des nouvelles tous les jours pour la rassurer. Ils devaient partir en même temps que nous, sauf qu’à la dernière minute, ils ont aussi un lot de problèmes qui les rattrape et repousse leur départ. Et puis, il y a notre ami suédois qui a quelques tensions avec son équipage plus vraiment motivé à partir... Mais nous espérons larguer les amarres ensembles demain matin.

Vista Mar marina est situé dans une sorte de ghetto pour les riches. Pour y accéder par la route, il faut montrer à chaque fois le passeport et les gardiens vérifient le coffre du taxi, bref, c’est bien surveillé ! Les alentours se sont des magnifiques villas, des appartements et un gigantesque terrain de golf. Quelques palmiers viennent mettre un peu de vert sur un gazon très sec. Nous n’avons plus vu la pluie depuis des mois. La marina est neuve, ça ne se voit pas. Tout est entretenu à la panaméenne, c’est-à-dire pas du tout ! Mais le personnel est sympathique et serviable. L'avantage, se sont les prix sont bon marché : 13 $ par jour pour notre bateau. Le désavantage de cet endroit, c’est qu’ici, le vent atteint parfois jusqu’à 35 nœuds dans les rafales ! Il a même emporté mes tongs qui se sont envolées, mince ! Ce vent local, dû à un effet venturi, s’est accentué pendant une semaine, la folie ! Il n’était pas vraiment conseillé de prendre la mer dans ces conditions… Mais aujourd’hui, les conditions sont enfin favorables pour un bon départ...

Détente à la piscine avant le départ

balade jusqu'au marché aux poissons

Voilà les amis, il est temps que je vous laisse, un dernier apéro nous attend... Je vous donne rendez-vous aux Marquises dans 40 jours au mieux, 80 jours au pire… Qui sait ?


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